Histoires de radio
Russie:
Radio Ocean Pacifique, la radio soviétique pour les marins.
On la captait sur presque tous les océans.
Le 17 avril 1963, l’U.R.S.S. avait lancé à Vladivostok une radio pour ses marins qui parcouraient l’Océan Pacifique. Diffusée sur ondes courtes, elle était également entendue sur les trois grands océans.
Sur tous les navires russes, quelle que soit leur distance par rapport au continent, les radios des navires étaient à l'écoute de « Océan Pacifique ». Son nom et le contenu des émissions avaient une résonance particulière en période de guerre froide.
Océan Pacifique était la plus puissante division du Comité pour la télévision et la radiodiffusion du Kraï de Primorie : son personnel était de neuf personnes et elle avait ses propres correspondants à Magadan, Kamchatka, Sakhaline, Nakhodka et Khabarovsk.
La station la plus populaire.
« Océan Pacifique » était très populaire auprès des marins mais aussi de leurs familles, car la station diffusait aussi en FM et ondes moyennes sur la région de Vladivostok.
Outre les informations, on pouvait entendre des lectures de lettres de familles de marins, se féliciter pour un anniversaire, commenter ses vacances, se renseigner sur les problèmes de la famille. Ses programmes étaient réalisés avec la chaleur qui fait défaut à la radio en U.R.S.S. ainsi que parmi les équipages de navires de marins et de pêcheurs travaillant dans des conditions extrêmes à des milliers de kilomètres de leurs côtes natales.
« Océan Pacifique » n’était pas la seule radio pour les marins : des stations de radio similaires étaient basées à Kaliningrad, Mourmansk et Sébastopol. Aucune autre n’a disposé des moyens ni eu la même popularité.
On en oublierait presque le régime de l’époque !
Dans un climat de fausse liberté, la station produisait aussi des reportages. Les journalistes étaient étroitement surveillés et recevaient des consignes dignes d’un paranoïaque : Un ancien journaliste a raconté qu’en écoutant un reportage réalisé dans une usine, le paranoïaque de service lui a dit : « Supprimez le son de la machine en fonctionnement ! »… « Pourquoi ? » demande le journaliste. Il explique « si les services de renseignement occidentaux entendent cet enregistrement, ils détermineront par le son quel métal le travailleur traite et pourraient déterminer pourquoi l’ouvrier fabriquent la pièce ».
Outre cette anecdote, il a été prouvé que tout ce qui était dit à l’antenne et surtout les lettres qui étaient lues passait par cinq personnes avant d’être diffusé.
Les émetteurs de « Océan Pacifique ».
La station diffusait sur ondes moyennes et sur ondes courtes depuis le village de Razdol’noye près de Vladivostok (43°32'20.3"N 131°55'52.4"E)
Elle était présente sur ondes moyennes 810 Khz avec une puissance de 150 kW et sur 2 fréquences ondes courtes (9765 kHz et 12 065 kHz en été ou 5960 kHz et 7330 kHz en hiver). Les émetteurs ondes courtes avaient une puissance de 250 kW. Un émetteur FM diffusait localement le programme sur 66 MHz pour Vladivostok.
« Pacific Océan » n’a pas fêté ses 40 ans.
La station était financée par Moscou jusqu’à la fin du communisme. Ensuite Moscou a déclaré à toutes les sociétés de télévision et de radio régionales : si vous souhaitez disposer de votre propre chaîne de radio ou de télévision régionale, gardez-le avec votre propre argent. La radio de Vladivostok ne disposait pas de fonds aussi important. Début de 2002 elle a arrêté ses émissions, elle n’a pu fêter ses 40 ans : Il lui restait un an.
L’arrêt a été dû à la PTCP de Moscou qui gardait le contrôle des émetteurs et voulait augmenter considérablement les tarifs du coût des services des émetteurs radio, qui était de 7 millions de roubles les années précédentes.
La station a tenté de se trouver des sponsors, mais le montage financier n’a jamais pu être réalisé.
En 2005, elle a repris ses émissions puis à partir de 2008, « Pacific Ocean » a cessé d'émettre définitivement.
Documents de Natalia Aleshina. «Nouvelles quotidiennes» / Vladivostok
Sur tous les navires russes, quelle que soit leur distance par rapport au continent, les radios des navires étaient à l'écoute de « Océan Pacifique ». Son nom et le contenu des émissions avaient une résonance particulière en période de guerre froide.
Océan Pacifique était la plus puissante division du Comité pour la télévision et la radiodiffusion du Kraï de Primorie : son personnel était de neuf personnes et elle avait ses propres correspondants à Magadan, Kamchatka, Sakhaline, Nakhodka et Khabarovsk.
La station la plus populaire.
« Océan Pacifique » était très populaire auprès des marins mais aussi de leurs familles, car la station diffusait aussi en FM et ondes moyennes sur la région de Vladivostok.
Outre les informations, on pouvait entendre des lectures de lettres de familles de marins, se féliciter pour un anniversaire, commenter ses vacances, se renseigner sur les problèmes de la famille. Ses programmes étaient réalisés avec la chaleur qui fait défaut à la radio en U.R.S.S. ainsi que parmi les équipages de navires de marins et de pêcheurs travaillant dans des conditions extrêmes à des milliers de kilomètres de leurs côtes natales.
« Océan Pacifique » n’était pas la seule radio pour les marins : des stations de radio similaires étaient basées à Kaliningrad, Mourmansk et Sébastopol. Aucune autre n’a disposé des moyens ni eu la même popularité.
On en oublierait presque le régime de l’époque !
Dans un climat de fausse liberté, la station produisait aussi des reportages. Les journalistes étaient étroitement surveillés et recevaient des consignes dignes d’un paranoïaque : Un ancien journaliste a raconté qu’en écoutant un reportage réalisé dans une usine, le paranoïaque de service lui a dit : « Supprimez le son de la machine en fonctionnement ! »… « Pourquoi ? » demande le journaliste. Il explique « si les services de renseignement occidentaux entendent cet enregistrement, ils détermineront par le son quel métal le travailleur traite et pourraient déterminer pourquoi l’ouvrier fabriquent la pièce ».
Outre cette anecdote, il a été prouvé que tout ce qui était dit à l’antenne et surtout les lettres qui étaient lues passait par cinq personnes avant d’être diffusé.
Les émetteurs de « Océan Pacifique ».
La station diffusait sur ondes moyennes et sur ondes courtes depuis le village de Razdol’noye près de Vladivostok (43°32'20.3"N 131°55'52.4"E)
Elle était présente sur ondes moyennes 810 Khz avec une puissance de 150 kW et sur 2 fréquences ondes courtes (9765 kHz et 12 065 kHz en été ou 5960 kHz et 7330 kHz en hiver). Les émetteurs ondes courtes avaient une puissance de 250 kW. Un émetteur FM diffusait localement le programme sur 66 MHz pour Vladivostok.
« Pacific Océan » n’a pas fêté ses 40 ans.
La station était financée par Moscou jusqu’à la fin du communisme. Ensuite Moscou a déclaré à toutes les sociétés de télévision et de radio régionales : si vous souhaitez disposer de votre propre chaîne de radio ou de télévision régionale, gardez-le avec votre propre argent. La radio de Vladivostok ne disposait pas de fonds aussi important. Début de 2002 elle a arrêté ses émissions, elle n’a pu fêter ses 40 ans : Il lui restait un an.
L’arrêt a été dû à la PTCP de Moscou qui gardait le contrôle des émetteurs et voulait augmenter considérablement les tarifs du coût des services des émetteurs radio, qui était de 7 millions de roubles les années précédentes.
La station a tenté de se trouver des sponsors, mais le montage financier n’a jamais pu être réalisé.
En 2005, elle a repris ses émissions puis à partir de 2008, « Pacific Ocean » a cessé d'émettre définitivement.
Documents de Natalia Aleshina. «Nouvelles quotidiennes» / Vladivostok
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J'ai réalisé de nombreuses photos au cours de ma carrière, d'autres m'ont été fournies par les radiodiffuseurs ou d'anciens collègues, que je remercie.
Si vous ne souhaitez pas qu'une photo soit publiée j'invite l'auteurs et la personne photographiée à me contacter par mail: michel chez fremy.be .