Israel:
Galeï Tsahal, radio Tsahal ou radio de l'Armée israélienne.

La radio de l'armée.
Galei Tsahal a commencé ses émissions le 24 septembre 1950, à 18 heures 30. Après une sonnerie de trompette et le chant de la « Tikvah », c’est le chef du gouvernement et ministre de la défense d’alors, David Ben Gourion, qui a ouvert les émissions.
La station appartenant à l'Armée de défense d’Israël et diffusait des émissions pour les soldats : émissions de disques dédiées et divers autres programmes.
Galei Tsahal a été reconnue légalement en 1956, par la loi sur la radio, lui conférant un statut gouvernemental.
Galeï Tsahal a été fort connue hors des frontières d’Israël par les ondes courtes vers l'Europe sur 6885 kHz jusqu'en décembre 2013.

Vers une radio publique.
En 1973, après la guerre de Kippour, la station a émis 24 heures sur 24, et a élargi son audience à tous les citoyens, ajoutant des programmes de nouvelles et d’actualité.
En 1983, le chef d’État-major, Moshé Lévy a demandé d’arrêter les nouveaux programmes, de réduire le budget et de diminuer le nombre des employés. Sous la pression des manifestations du public, de la Knesset et du comité de rédaction de la radio, la menace a été retirée.
En 1992, le nouveau chef d’État-Major a conseillé de fermer la station ou de la faire passer de Tsahal au ministère de l’Éducation. Grâce à la pression publique, cette demande n’a pas eu de suite.
En 1993, Galei Tsahal a lancé une seconde station Galgalatz , une chaîne musicale qui diffuse en FM et diffuse des informations sur la circulation routière, en lien avec la prévention routière. Son nom « Galgalatz » est une combinaison des mots ‘Galgal’ (hébreu : גלגל, litt. roue), faisant ainsi un lien vers la question de la sécurité routière, et « Galatz » qui est la station mère
En 2004, les émissions sur ondes courtes sont supprimées : La section de l’Internet a pris la relève et en Israël la station diffuse en ondes moyennes et en FM.

À qui appartenait la radio ?
C'est une initiative de l'armée, légalisée ensuite en qualité de « station gouvernementale » et qui est soutenue par la population devant laquelle les généraux sont obligés de battre en retraite !
À cela s'ajoute les vues politiques des ministres de la Défense qui lorgnent vers la radio en se demandant s'ils n'en sont pas les propriétaires.
Galei Tsahal disposait d’une grande liberté d’expression et fonctionnait dans une totale indépendance par rapport à l’armée et au gouvernement. Ce n’est pas la radio de l’armée, mais une radio pour les soldats.
La station était gérée par un civil nommé par le ministre de la Défense pour un mandat de 3 à 5 ans. Galei Tsahal était considérée comme une division du Corps de l’Éducation et de la Jeunesse, mais elle a ensuite été installée dans le QG de l'armée.

Un lieu pour y faire ses premières armes.
Elle était animée et gérée par des soldats mobilisés voués à une carrière de journaliste, reporter, rédacteur, producteur, présentateur ou technicien.
À côté d’eux travaillaient des journalistes et des civils employés par Tsahal. Ce mélange a fait que Tsahal est une pépinière de formation de journalistes et de personnel de la communication. Lieu de stage idéal, la station a révélé de nombreux talents qui travaille maintenant à la radio ou à la télévision israélienne, mais les place étaient rares : Près de deux mille jeunes appelés demandaient à servir dans Galei Tsahal, chaque année. Seuls quarante étaient sélectionnés par la station, après un examen portant sur les connaissances générales, sur le pays, sur la qualité vocale et l’aptitude à animer une émission. On exige une intelligence et une bonne connaissance générale, une sensibilité à la musique, une aisance d’expression, un très bon hébreu et une aptitude à l’improvisation.

Un succès populaire.
Les émissions comportaient des nouvelles journalières, des programmes d’actualités et de culture, des concerts, des magazines sur des sujets concernant l’armée, la sécurité et autres. Parmi les émissions les plus écoutées par la population, citons : "Bonjour Israël", "Les dernières 24 heures", "Oiseaux de nuit", "L’université à la radio", "L’heure d’histoire", "La voix de maman..." « Soir 5 » et les flashes d’actualité.
Selon les sondages, les radios les plus écoutées en Israël étaient Galgalatz avec plus de 30% suivi par Galei Tsahal avec près de 25%.
La station diffusait tous les jours, alors que la plupart des stations de radio en Israël excepté pour le jour du Yom Kippou

Des studios dans la banlieue de Tel Aviv.
Installée dans une école de Jaffa,  la partie sud de la ville de Tel-Aviv, la station a fait ensuite mouvement vers le 23 de la rue Yéhouda Hayamit, à Jaffa en 1958. Elle était également installée à Jérusalem. Le studio de Jérusalem, situé dans "Beit Hachayal" ("la maison du soldat") était utilisé principalement pour les émissions d'informations en direct.
Un troisième studio était situé à Haïfa, il servait pour les informations sur la partie nord d'Israël.
En 2016, Tsahal envisage de déplacer le bâtiment Jaffa de la station vers la ville de Lod.
Le ministre de la Défense, Avigdor Lieberman, a décidé ensuite de transférer la radio dans un nouvel établissement à Jérusalem construit par le ministère de la Défense. Ce nouveau complexe est entré en service en octobre 2018.
Le nouveau centre comprenait des studios pour la radio militaire «Galei Tzahal» - et sa station de musique sœur, Galgalatz, ainsi que le système de diffusion numérique.

La fin de la station.
Depuis la libération des ondes, des radios privées. Elles doivent payer des frais de licence, alors que la radio militaire en était exceptée. Vu l'audience de la station, elle était en concurrence directe avec les privés. La décision a été prise d'arrêter la radio des militaires.